RENCONTRE : RAYMOND AUBRAC

Un couple dans la résistance : Lucie et Raymond Aubrac.

Nous avons vu le film ‘Lucie Aubrac’ au cinéma le Saint-germain. Après le film, Raymond Aubrac est venu nous parler. Il nous a raconté comment la gestapo (la police allemande) l’a arrêté avec Max (le chef de la résistance en France Jean moulin) Raymond Aubrac avait trois noms : Claude Ermelin, François valet et Aubrac, son pseudonyme. Chaque résistant avait trois noms et en changeait souvent, avec des faux papiers. Lucie lui a sauvé la vie trois fois : deux fois comme dans le film. La première fois en lui donnant des vêtements de travail ; il a pu se sauver du camp de prisonniers. Il nous a dit qu’il a eu peur souvent ; ‘le crabe lui mordait le ventre’ mais il savait qu’il regretterait toute sa vie s’il ne beaucoup pas. Il a vu souvent le général de Gaulle. Ce n’était pas facile de travailler avec lui : « quand on était d’accord avec lui, on disait : ‘oui, mon général !’Quand on n’était pas d’accord, on disait : ‘bien, mon général !’On ne pouvait jamais dire non !»

Il nous a expliqué que la femme en rouge du film qui a dénoncé les résistants était un agent double : elle était résistante mais obligée de travailler avec la gestapo pour sauver sa famille. Elle a prévenu les résistants mais la police allemande est arrivée avant chez le docteur. Raymond Aubrac dit que ce n’est pas de sa faute. Ils ont faillit ne pas partir de France car l’avion était dans la boue (la terre pleine d’eau) dans la nuit 25 fermiers sont venus avec 2 bœufs (des vaches) et des planches pour sortir l’avion du trou. C’est grâce à ces 25 résistants que Lucie, Raymond et Jean-Pierre Samuel (leur vrai nom) sont partis à Londres. Leur bébé, Catherine, y est né en février 1944. Il nous a raconté l’histoire de madame Colin qui habitait place des Vosges ses voisins, pauvres et immigrés, étaient arrêtés par la police. Elle a pris le bras de la petite fille et l’a prise chez elle ‘pendant 20 ans’ Elle est devenue sa fille et aussi une résistante pour Raymond Aubrac. Raymond Aubrac était très content des questions des élèves (on en posé 3 !) et quand il parlait, il y avait le silence dans la salle pour écouter ce grand monsieur de 93 ans !